Encore un sujet d'invention (1ère L oblige). Je devais écrire sur le retour de noces d'une jeune femme ou d'un jeune homme d'aujourd'hui avec focalisation interne, et si je voulais avec la distance narrative de Maupassant ou Flaubert.
Et voilà ce qui est sortit :
La voiture venait de s’arrêter devant la maison nouvellement bâtie. Il faisait déjà nuit et la longue route qu’ils venaient d’effectuer les avaient quelque peu fatigués. Marie observait le petit jardinet qui avait eu le temps de pousser pendant que son mari commençait à prendre du coffre les nombreux bagages du couple. Celui-ci était heureux, son sourire contrastait avec le regard concentré de sa nouvelle épouse. Marie entra seule dans la maison fraîchement peinte, les travaux avaient été achevés pour leur retour. Ce n’était pas qu’elle se sentait triste, au contraire. Elle se sentait un peu étourdie par cette nouvelle vie, ou était-ce simplement l’odeur encore présente de la peinture blanche de ces nouveaux murs. Le mari entra enfin, riant de ne pouvoir prendre toutes les valises en une seule fois. Cela décrocha un sourire à Marie, attendrie par la douce inaptitude de son mari. Les pièces étaient encore très peu meublées, ce qui ne semblait pas déranger Marie. Cependant l’époux semblait s’en excuser, il présenta ses projets d’ameublement, lui montrant tout les éléments à venir, de la télévision haute définition au canapé en cuir d’angle. Il passait dans toutes les pièces, emportant Marie avec lui, pour lui montrer la jolie cuisine qu’il voulait lui construire et, bien entendu, la petite chambre pour leur enfant qu’il voyait déjà devenir quelqu’un d’important. Tout cela faisait tourner la tête de Marie, elle était emportée par cette danse et ne pouvait que sourire tranquillement face à son mari plein d’entrain. Il lui proposa ensuite de se reposer un peu pendant que lui continuerait de monter leur affaires au premier étage dans leur chambre. Marie s’installa alors sur le petit fauteuil en face de la baie vitrée donnant sur un petit jardin encore sauvage. L’herbe bougeant au rythme du vent la calma et elle ferma les yeux un moment. Son soupir voulait tout dire. Elle avait vu tout son avenir défiler devant ses yeux, mais cela ne lui convenait pas. Rien ne paraissait venir d’elle ici, elle semblait se retrouver dans une vie déjà toute convenue, sans surprise, sans véritable passion. Pour cette jeune femme encore enivrée de ses rêveries, cette vie n’était pas tout ce dont elle avait souhaité. Le bruit de son mari descendant les escaliers lui fit ouvrir les yeux. Elle se tourna et vit l’homme avec qui elle allait passer le restant de ses jours, comme convenu. Il lui souriait, ses yeux reflétaient tout le bonheur qu’il avait à être ici avec elle. Marie était déjà lasse, déjà fatiguée à l’idée de devoir vivre comme cela. Mais elle n’avait pas la force de lutter contre ce futur tout tracé. Alors, tranquillement, elle se leva et s’excusa en souriant de devoir déjà aller se coucher : elle était épuisée.
Peut-être va-t-on croire encore une fois que ce n'est pas moi?? Tant pis... on verra. Je ne suis même pas sur d'être dans le sujet, il était tellement vague.
Mar 11 Mar - 2:01