Un p'tit OS
=).Ciao Bella.
Et nous on courait dans les champs.
On faisait fuir les papillons, on souriait aux fleurs, on embrassait le vent.
Tu t’rappelles de son parfum, au vent ? Vanille.
Vanille, Couleur, Bonheur et Arc-en-ciel.
Le soleil nous regardait vivre et les nuages se moquaient de nous.
Parce qu’on était trop jeune.
Les oiseaux nous courraient après, les lapins nous voyaient passer devant leurs terriers.
On goûtait le bonheur et on croquait un gros bout du paradis.
Il était bon, le paradis.
Doux et sucré.
Et le vent se faufilait sous ma jupe et dans tes cheveux. Et on riait.
On s’allongeait dans les champs, on faisait des grimaces au ciel.
Mais il nous aimait bien, le ciel.
Il était toujours bleu pour nous.
Tu t’rappelles, hein ?
Dis-moi qu’tu t’rappelles…
Tu cueillais des mûres dans les ronces, me les rapportais les bras en sang et le sourire aux lèvres.
Je les mangeais. Toutes.
J’allais jusqu’à piquer les dernières dans ta bouche.
Et tu m’embrassais en riant.
On cueillait des fleurs, aussi. Surtout des marguerites.
On enlevait les pétales, une à une.
Et on tombait toujours sur « A la Folie ».
Notre amour avait le goût du bonheur.
De l’éternité, aussi.
Le goût de la vie, peut-être…
Tu me murmurais des « je t’aime » dans le creux de l’oreille.
Ils s’envolaient avec le vent, mais finissaient toujours par revenir.
Et ton sourire qui brillait plus fort que le soleil.
Et nos rires qui résonnaient dans les champs.
Et notre bonheur qu’on balançait aux yeux des gens.
Sourires. Sucré. Fleurs. Soleil. Paillettes.
Mûres Vent. Et paradis.
A la Folie. Pour toujours.
Putain, j’voulais pas que ça s’arrête.
J’voulais pas.
Mais j’ai été emportée par le vent.
Trop loin de toi.
Tu penses qu’un jour on se retrouvera ?
J’en suis sûre.
Où que ce soit.
Marie-toi, fais ta vie. Démerde-toi.
Mais m’oublie pas.
M’oublie pas.
Jamais.
C’est une salope, hein, la mort ?