Hallo !
Premier texte que je poste sur le fofo'
C'est un nouvelle - fanfic
^^
Moi, je viens chercher les gens.
Je les prends et les emmène avec moi.
La plupart du temps, ils ne veulent pas me voir. Ils me fuient, essayent de m’échapper.
Je leur fais peur. Je les hante.
Mais, tôt ou tard, je finis par les attraper.
De façon plus où moins brusque.
Plus où moins violente.
Je m’amuse avec eux, parfois. Je les laisse m’apercevoir, et les laisse s’enfuir.
Non, je ne suis pas méchante.
Je peux même être douce.
Oui, je peux être une douceur…un soulagement.
Toujours est-il que je suis là.
Moi.
Sur Terre, ils m’appellent La Faucheuse.
Mais je n’aime pas.
Autant m’appeler par mon nom.
Mon vrai nom.
La Mort.
Aujourd’hui, je n’ai pas eu beaucoup de travail.
Les guerres s’épuisent, le nombre d’attentat diminue dangereusement.
Bientôt, seule la vieillesse me permettra de rencontrer les gens.
Pfff…vraiment…
La vieillesse.
Les gens n’ont aucune imagination.
Il en existe pourtant des millions, des façons de me voir, de me trouver.
Aujourd’hui, j’ai emmené seulement une quinzaine de personne.
Trois grands-mères et cinq grands-pères.
Quatre soldats.
Un bébé.
Deux femmes.
C’est dommage, pour le bébé.
Je n’aime pas prendre les gens si jeunes.
Les autres…tant pis.
Ils seront vite remplacés.
Non, je ne suis pas méchante.
Je dis simplement la vérité.
Ne me dîtes pas le contraire.
Je le sais.
Je suis inexorablement attiré vers un coin du globe. Tiens, quelqu’un veut me voir, apparemment.
J’arrive à Berlin.
Ca fait quelque jour que je n’y étais pas allé.
L’ambiance de la ville est lourde, triste. Et, plus que tout, grise. Très grise.
Je repère l’endroit où l’on m’attend.
Une rue. Une voiture.
Et un garçon.
Un jeune garçon.
Il a peur. Il ne veut pas me voir.
Allez, je ne suis pas méchante.
Allez, viens.
Il résiste, s’accroche au minuscule fil de vie qu’il lui reste.
Rapidement, je sonde son esprit.
Il a déjà bien vécu, quand même.
Il peut bien m’accompagner, non ?
Ah, vous voulez savoir qui c’est.
Un chanteur. Connu, en plus de ça.
Il a dix-sept as, mais a déjà parcouru le monde avec son groupe.
Physiquement…hum…
Le visage plein de sang, les cheveux collés, inerte sur le sol. Je ne peux pas juger.
Allez, viens. Ce n’est plus la peine de résister, Bill.
Pourtant, il lutte.
Il sait que la voiture ne l’a pas loupé, qu’il a la colonne brisée, les poumons écrasés.
J’ai presque pitié. Je ne devrais pas.
Bon, je ne vais pas y passer la nuit.
Je tire brusquement sur son âme.
Il me la laisse. Ah, enfin, c’est pas trop tôt.
Quoi ?
Il recommence à résister, cet imbécile. Malgré son état lamentable, il résiste.
Non mais je rêve.
Je ne suis pas si repoussante, moi.
Ses forces s’épuisent.
Bientôt, je l’aurais.
Qu’il le veuille ou non.
Mais soudain, un autre garçon arrive près de lui.
Des larmes coulent le long de ses joues, il crie, il appelle.
Hilfe !
Personne ne peut l’aider, maintenant. Tu le sais, Tom.
Je l’ai.
Il m’appartient presque.
Je m’enfonce dans l’esprit de Bill.
J’y rencontre Tom, très vite.
Et puis, je tombe sur une autre information.
A cause d’elle, grâce à elle, peut-être, je relâche quelque peu l’âme de Bill.
Bill et Tom…jumeaux ?
Je ne peux pas faire ça.
Pas séparer des jumeaux.
J’hésite, je change mille fois d’avis.
Tom crie toujours plus fort.
Bill est toujours plus faible.
Je relâche Bill, il ouvre les yeux.
Tom crie encore.
De joie, maintenant.
Je m’envole. Haut dans le ciel.
Je monte dire bonjour aux étoiles, je m’assoie sur une comète.
De là, j’observe les jumeaux.
Des larmes apparaissent au coin de mes yeux. Elles se transforment en poussière d’étoile, rejoignent les astéroïdes.
Elles traversent le système solaire, la galaxie. L’Univers.
Rien ne les retient, rien ne les emprisonnent.
Elles courent, elles volent, elles dansent.
Elles sont libres comme…des poussières d’étoile.
Et moi…moi, je reste là.
Assise sur ma comète. Entre la Lune et l’éternité.
Des jumeaux.
Je ne peux pas séparer des jumeaux.
C’était Bill et Tom, mais pas Bill sans Tom.
Pourquoi ?
Parce que je suis comme eux.
Je sais ce qu’ils ressentent quand ils sont loin l’un de l’autre.
Oui, je sais.
Moi aussi, j’ai une sœur jumelle.
Et vous savez comment elle s’appelle ?
La Vie.