Ca aurait pu se transformer en fac fic, mais je n'en avais pas envie...
Vous pouvez reconnaître certaines paroles.
C'est assez long...
Une belle journée de début de printemps s'annonce. Tout est etrangement calme, seule une légère brise souffle sur l'herbe encore humide de rosée. Dans un champs de bouton d'or, une jeune fille se repose... Les traces évidentes de larmes marquent ses joues rouges. Le temps semble s'être arrêté dans sa course folle, la nature somnole encore de cet hiver si long. La jeune fille ouvre un instant les yeux. Le bleu de ses yeux se confondent avec celui du ciel, contrastant avec ses cheveux d'un noir profond. Elle déglutit avec difficulter, se relève et observe autour d'elle. Rien. Seulement la danse des boutons d'or et le doux bruit du vent. Epuisée, elle se rallonge lourdement. Son visage est sans expressions, comme si la jeune fille était vidée de toute émotions. Soudain, un bruit se fit entendre, un bruissement léger accompagné d'une forte respiration. Etonnée, la jeune fille lève la tête : juste devant elle se trouvait une petite fille, rousse et les yeux emeraudes. La petite fille lui sourit, faisant apparaître des fossettes sur ses taches de rousseur. De sa petite voix cristalline, elle lui dit :
- Hey! Qu'est-ce que tu fais ici toi?
La jeune fille, abasourdie, ne répondit pas.
- Ah... t'es pas bavarde, hein? Moi c'est Aline. C'est quoi ton prénom à toi?
- ...Moi?, parvient enfin à dire la jeune fille.
- Ben oui, toi. Tu vois quelqu'un d'autre ici?
- Je... je m'appelle Donia.
- Donia... dis, qu'est-ce que tu fais là? T'as pleuré?
- Pourquoi tu veux savoir ça...?
- Ben... j'aime pas voir les gens triste moi...
- Je ne suis plus triste...
- Pourquoi tu l'étais alors?
- ...
La petite fille s'installa alors à côté de Donia.
- Si tu veux pas parler... tant pis.
La jeune fille regarda Aline s'allonger, les bras derrière la tête et fermer les yeux. Donia s'allongea alors à son tour, regardant les quelques nuages qui parcouraient le ciel.
- Dis, reprit Aline, si je veux quelque chose... mais vraiment très très fort...est-ce qu'en fermant les yeux, je peux esperer l'avoir?
- C'est pas aussi facile.
- Pourquoi c'est pas aussi simple?
- Si seulement je le savais...
Le visage de Donia se crispa. Sentant les larmes venir, elle se leva précipitement.
- Où tu vas? Attends-moi!
Aline trottina derrière Donia, faisant voleter sa petite jupe.
- Mais, attends! Parles-moi! S'il te plait...
La jeune fille soupira puis se retourna.
- Tu parrais si triste... C'est pas à cause de moi? Ne m'en veux pas...
- Non... biensûr que non ce n'est pas à cause de toi...
Une larme coula sur la joue de Donia.
- Pourquoi tu pleures? J'ai dis quelque chose de pas bien?
- C'est pas toi, je te dis...
- C'est ton rêve, ta chose à toi que tu n'as pas pu avoir?
Donia se rassit, bientôt suivie par Aline. Sa petite main toucha celle de la jeune fille.
- Parles-moi... Racontes-moi! Je veux te voir sourire... Je veux t'aider à enlever les traces faites par tes larmes...
Donia regarda la petite fille. D'un sourire tendre, elle l'encourageait à s'ouvir. La jeune fille essuya les quelques larmes qui perlaient de ses yeux couleur ciel et commença son histoire :
- C'est une histoire banale, tu sais... Tout ça à cause d'un garçon...
Elle s'arreta quelque secondes, puis repris sous le regard attentif de la petite fille rousse.
- Je l'ai rencontrer par hasard... il neigeait ce soir là. La rue était faiblement éclairée par des lampadaires. Moi, je m'étais arrêter un instant pour regarder la Lune. C'était si beau... un astre lumineux dans un ciel noir recouvert de brouillard... Lui, je ne l'ai pas vu venir. Il s'était arrêter à côté de moi, j'ai juste senti comme un coup de vent. « C'est beau, hein? » m'a-t-il dit. J'ai sursauté, il a rit. J'ai alors découvert son visage... un visage si parfait... un visage souriant... « Je m'appelle Will » m'annonça-t-il. Une fois les présentations faite, il a voulu me connaître. Je n'ai pas eu peur, j'étais déjà ensorcelée par son visage d'ange... On s'est assi dans un petit café, il m'a payer un chocolat chaud. J'ai alors appris qu'il venait d'arriver ici, qu'il ne savait pas combien de temps il allait rester... Il était plus vieux que moi, mais qu'importe, il était si beau. Je lui conta ma petite vie, mes problèmes d'adolescente... Jamais il ne s'est moqué de moi. Il restait là, à m'écouter, à boire mes paroles. Finissant mon discours, je portais ma tasse de chocolat chaud à mes lèvres lorsqu'il me dit « Tu es si belle... ». Je restais figée, puis le regarda. Encore son sourire... j'avais envie de lui dire à quel point lui aussi était beau mais aucun son ne sortait. Alors je restais là, à le regarder, à le dévorer des yeux tout en buvant mon chocolat chaud...
Donia s'arrêta un instant. Les yeux émeraude de la petite fille brillaient.
- Continue, lui dit-elle, on dirait un début de conte de fée...
- Mais ça ne s'est pas terminé comme tel... Après avoir fini nos boissons, il me raccompagna. « Je veux te revoir», il me le répetait entre chaque phrase... « Je veux te revoir »... Je n'auras pas dû accepter, j'aurais fini par oublier son visage... Mais me revoilà, le lendemain, à l'attendre devant le même café. « Ca me fait tellement plaisir que tu sois venue » me dit-il, toujours souriant. Moi aussi, ca me faisait plaisir de le voir... j'avais peur qu'il soit le fruit de mon imagination. On reparla de tout et de rien dans ce café. Parfois seuls nos regards suffisaient. « Viens avec moi », lui ai-je dis. Il me suivit, docile. J'allais lui montrer mon endroit... jamais je ne l'avais montrer à quelqu'un auparavant. Il n'est pas loin de ce champs...c'est une jolie clairière dans une petite forêt. En hiver, c'était encore plus magique : l'eau gelée brillait et les arbres étaient recouvert d'un manteau blanc. Il ne su quoi dire, moi je lui ai prit la main. Mon coeur battait à cent à l'heure mais je m'en fichais, j'étais si heureuse. Encore un sourire...« Tu es si belle quand tu souris... ». Je ne m'étais même pas rendue compte que je souriais. Mes joues se réchauffèrent. Il se rapprocha lentement de mon visage. J'ai cru que mon coeur allait exploser. Ses lèvres, ses si douces lèvres, étaient à présent sur les miennes. On ne peut pas rêver mieux comme premier baiser... avec un ange dans un endroit magique...
Un sourire se dessina sur le visage de Donia, ses yeux se remplirent de larmes.
- C'est si beau... dit Aline, Dis, comment ça s'est finis? Ton ange est parti?
- Oui... il est partit... d'un coup, sans prévenir. Il a déployer ses ailes pour voir d'autre horizon, sans se rendre compte qu'il m'avait brisée... Parce c'est ce qu'il a fait, il m'a détruite. Je l'ai aimée comme c'est pas permis, il m'avait pourtant dis qu'il était de passage... On se revoyait souvent, on s'echangeait des baiser passionnés... Le dernier soir, il m'ammena chez lui. Une soirée que je n'oublierai jamais... Il était si doux, si tendre... Je n'aurais jamais cru que c'était la dernière fois que je le voyais. « Je t'aime », m'avait-il dis, « Je t'aime tellement... ». Je lui avait ouvert mon coeur... ouvert mon âme... Il continuait de sourire, avec son visage d'ange...
Donia arrêta un instant. Elle s'allongea pour regarder de nouveau le ciel. Aline suivit le mouvement.
- Un mot... c'est tout ce qu'il me reste de lui... Un mot où il me dit qu'il part, qu'il ne pourra jamais revenir... Un mot où il me dit qu'il m'aimerait éternellement... J'ai voulu le brûler ce mot, le déchirer... J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, jurant contre lui, souhaitant jusqu'à sa mort... Mais après tout, ce mot, j'ai voulu le garder à jamais sur mon coeur... puisque c'est la seule chose qu'il me reste de lui... Son visage souriant reste graver dans ma mémoire... Will... cet ange qui m'a anéantie...
Les larmes recommencèrent à glisser le long des joues encore rouge de Donia.
- Je n'ai pas eu la force de retourner à la clairière... Il y a tellement de souvenir... sa présence hante cet endroit... C'est pour ça que je me suis arrêter ici, sur ce champs de bouton d'or. J'ai pleuré si longtemps... pourtant, ca fait encore mal... tellement mal...
La petite fille s'était relevée. Elle regarda la jeune fille. Attristée par cette histoire, elle lui dit simplement :
- Donia... Moi si je pouvais, je te donnerai tout l'or du monde. Tu pourra tout reçevoir seulement en fermant les yeux. Parce que ça devrait être aussi simple que ça... Ne pleure plus, va. Je suis là moi.